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Mes chers petits-enfants,

Le confinement, ce n’est pas amusant, vous pouvez peut-être penser que rester à la maison c’est bien mais en fait ce n’est pas bien du tout. Vous vous dites peut-être qu’en plus rester avec ses parents c’est bien, et bien vous vous trompez aussi.

Rester avec sa famille pendant longtemps, c’est bien au début mais très vite ça dégénère. En plus, pour moi, mon père était là mais il n’était pas là. Tout simplement parce qu’il travaillait tout le temps et, pendant le confinement, il avait changé de travail. C’était dur pour tout le monde car lui il avait deux boites mail et des problèmes avec ses collègues de son ancien travail. Ma mère devait s’occuper de mes deux sœurs et de moi et n’arrivait pas à travailler. Et pour mes sœurs et moi, et bien on n’avait pas notre père. Moi j’avais heureusement un petit jardin mais c’était quand même un jardin.

Au bout de quelques semaines, on a commencé à jouer avec ma voisine car on avait déjà été tous malades. Ensemble, on a joué à plein de choses, à faire des batailles d’eau ou à faire du vélo dans le parking ou faire du basket chez elle ou du badminton. Grâce au confinement j’ai découvert que j’aimais le basket. Avec ma voisine, on y jouait assez souvent car elle avait un panier de basket. On a même joué au camping dans le parking et avec la dinette, c’était bizarre mais rigolo ! On faisait un campement dans les places libres et on mettait le repas dessus. Mais quand on partait faire un tour à vélo le petit frère de ma voisine détruisait tout et nous bloquait la route quand on était à vélo.

Tout les soirs à vingt heures, on allait applaudir dehors. On avait un voisin qui faisait aboyer ses chiens. Moi, je criais « bravo » mais je rentrais aussitôt car j’avais honte. Et j’oubliais qu’on applaudissait pour féliciter les infirmiers et infirmières. Le lundi de Pâques, on a appris qu’on allait être confiné jusqu’au lundi 11 mai, alors là je n’en pouvais plus. Mon oncle nous a invité à jouer au petit bac à lauréat sur internet et moi j’étais toute seule contre des adultes. Ils n’étaient pas ensemble mais quand même alors je me suis mise à pleurer. Je n’aurais pas dû réagir comme ça mais ça allait trop vite. Alors ma mère m’a grondée et du coup je me suis enfermée dans ma chambre. Je suis descendue pour manger et regarder Emmanuel Macron. Avant j’avais des poissons, et on avait des problèmes avec eux. On en avait un qui n’était pas bien du tout, on est parti du principe qu’elle était enceinte et l’autre l’embêter alors on les séparer. Le matin, avec mon père, on allait faire du sport, moi à vélo et lui il courait. Moi, le soir, je me disais que j’allais exploser.
Je vivais très mal le confinement car, déjà quand on n’était pas en confinement, avec mes sœurs ont se disputaient alors là vraiment c’était très difficile.

Voilà mes petits-enfants, voilà notre confinement.

Mathilde illustration-de-la-rédaction-du-confinement-de-mathilde

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