Le code noir

Le code noir, qui est en réalité une ordonnance royale, prescrit le sort des esclaves noirs qui vivaient aux Antilles. Au fil des années, ce texte se propage dans plusieurs pays.

Le contenu du code noir

Le code noir parle surtout des droits des maîtres sur leurs esclaves et des droits de ces derniers. Par exemple : l’article 22 précise ce que mange les esclaves : « Seront tenus les maîtres de faire fournir, pour chaque semaine à leurs esclaves, pour leur nourriture, deux pots et demi de farine de manioc, ou trois cassaves pesant deux livres et demie chacun au moins, avec deux livres de bœuf salé ou trois livres de poisson ». Ce texte précise aussi la condition des enfants procréés par des personnes de couleur (noir ou blanc). Si les deux parents sont esclaves, l’enfant l’est aussi et tout enfant né d’un maître blanc et d’une esclave noire est esclave, mais, les enfants qui sont nés d’une femme blanche et d’un esclave noir sont libres, même si le cas est très rare. Les esclaves sont donc maltraités, mais les maîtres doivent limiter leurs massacres : ils n’ont pas le droit de torturer leurs esclaves mais ils peuvent les enchaîner et les battre à la corde. Par contre, un esclave qui tente de s’enfuir est condamné à avoir l’oreille coupée et à être marqué au fer rouge, à la première tentative. On lui coupe le muscle de la jambe la seconde fois. On le condamne à mort à la troisième. Un vol est également puni à mort. Mais, il est dit que les esclaves peuvent être libérés s’ils se marient avec leur maître ou sur simple décision du maître.

Le statut des esclaves noirs

L’esclave est considéré comme un meuble. Mais, il doit être en capacité de faire des choses que les meubles ne peuvent pas faire, comme être baptisés car les esclaves doivent être de bons catholiques, c’est la seul religion autorisée dans les colonies françaises de l’époque. Pour cela, le maître doit donner une instruction religieuse à son esclave, ainsi que lui faire fournir une sépulture à son décès. Les esclaves peuvent être achetés, vendus ou donnés, et leurs enfants peuvent être séparés de leurs parents. Au début de l’écriture de ce code, le nombre de noirs et de blancs est le même, mais c’est grâce au nombre d’esclaves noirs qu’il y avait, et grâce à leur travail que les plantations de sucre se sont développées.

Les dates importantes

Le code noir a été créé par le ministre de Louis XIV, Jean-baptiste Colbert en 1685. Puis il est apparu en 1704, en Guyane, en 1723, dans l’île Bourbon, que l’on appelle aujourd’hui, La Réunion, ainsi qu’en 1724, en Louisiane, état du sud situé aux État unis. Au début, en 1685, il s’appelait Ordonnance royale ou Édit royal de mars 1685. Puis, il est appelé code noir au XVIIIe siècle. Aboli en même temps que l’esclavage en 1794, il est rétabli en 1802, puis de nouveau aboli en 1848.

 

Lilou et Emma.