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Mon confinement 2020
C’était un jeudi soir, le jeudi 12 mars plus précisément, ma famille et moi étions à table en train d’écouter les informations. Jusque-là, j’étais heureuse car le carnaval allait bientôt avoir lieux, mais quand j’entendis les mots « jusqu’à nouvel ordre, toutes les écoles de France seront fermées », ma joie retomba immédiatement. Ces mots qui vous paraissent si simples ont été fatals pour moi et je ne vous le cache pas, j’ai pleuré ce soir-là : plus d’amis, plus de carnaval, plus d’école, plus de sortie et Pâques reporté, le confinement commençait !!!
Cela faisait 4 jours depuis que le président avait annoncé le confinement. Je recevais les premiers devoirs par e-mail, il n’y en avait pas beaucoup donc je m’organisais de façon à faire mes devoirs le matin et qu’après j’aie toute mon après-midi pour dessiner, faire des jeux de société, appeler mes amis ou m’entraîner à faire du piano et de la percussion. C’était compliqué de s’habituer à ne plus sortir, mais le plus dur, c’était de ne plus voir ses ami(e)s et sa famille et même si je pouvais les appeler, c’était beaucoup moins bien qu’en vrai. J’ai été très déçue et triste que Pâques et le carnaval soient reportés ou même annulés. Mais pour encourager le plus possible les médecins, les soignants et tout le reste, tous les soirs à 20 heures, on applaudissait (tout le monde le faisait) et il y en avait même des qui mettaient de la musique avec des enceintes super puissantes. Ils devaient travailler toute la journée et comme la plupart des personnes avaient des enfants, cela devait être très dur de s’occuper d’eux. Pour se défouler, nous avions un vélo d’appartement et un punching ball. Cela faisait presque une semaine que le confinement avait commencé et même si c’était pour notre bien, j’avais l’horrible sensation d’être enfermée, qu’on m’empêchait de vivre, de respirer. Je ne sais pas si vous comprenez cette sensation d’être prise au piège. Et même si je demandais à mes parents de sortir, on ne pouvait pas car si on allait dehors sans raison et qu’on se faisait contrôler on devait payer une amande de 135€. Les premiers jours de la deuxième semaine commençaient plutôt bien, j’étais en train de refaire la décoration de ma chambre et de la maison et pour la première fois depuis une semaine et demie, je suis sortie faire les courses avec mon père. Quand je suis sortie dehors j’ai été stupéfaite : ces rues qui habituellement étaient remplies de personnes et de voitures étaient à présent vides ! J’ai découvert le jardinage, des jeux de société à faire en ligne avec mes amis, certains livres. Je me suis rendue compte que j’avais de la chance : j’avais un jardin et des fleurs, des graines à planter, un père qui jouait avec moi, une mère qui m’aidait quand j’avais un problème, une sœur avec qui me chamaillait et mon chat avec qui jouer et que je pouvais chouchouter. Bref, une famille à aimer. Alors je me suis mise à voir le bon côté des choses et à me trouver de nouvelles activités par exemple lire sur le toit au soleil et fabriquer un testeur de continuité, un testeur d’humidité, une lampe de poche, une alarme et une enceinte. Avec mon père et ma sœur, on jouait beaucoup à 7Wonders, c’est un jeu avec les 7 merveilles du monde : tu as une merveille et il faut l’agrandir en construisant des bâtiments, tu peux faire la guerre, faire du commerce, enfin bref j’aime beaucoup ce jeu. Et c’était toujours m’a sœur qui gagnait, mais en même temps elle se rendait compte que les cartes étaient bonnes quand c’était à son tour. Le confinement était presque terminé, j’avais à la fois envie de sortir voir ma famille et mes amis, mais aussi de profiter de mes parents et de ma sœur. Le confinement m’a fait comprendre que je ne pouvais pas me passer de ceux que j’aimais. Mais quelque jour avant le « dé-confinement », le président a annoncé qu’il était reporté ! Parfois, je me demandais si le confinement allait se terminer un jour ! Et voilà, le confinement s’est poursuivi…
Isée